Histoire et Culture

Histoire du Carnaval

Depuis l’Antiquité les différents peuples ont institué des fêtes joyeuses : les fêtes d’Isis chez les Egyptiens, les bacchanales en Grèce ou les saturnales à Rome festins, musiques bruyantes, danses, déguisements, licence extrême formaient le fond de ces réjouissances.
Plus tard en Europe, l’église chrétienne toléra et dans une certaine mesure régularisa ces amusements. Le temps consacré à la fête païenne fut adopté par les chrétiens dont le carnaval commençait primitivement le 25 décembre & embrassait les fêtes de Noël, du jour de l’An & de l’Épiphanie…

Il y eut un déplacement fictif des conditions sociales, une supposition d’égalité entre les personnes, par les jeux, les travestissements,
les festins, les danses …
Au Moyen Âge, le carnaval devint moins dissolu que dans l’Antiquité. L’influence de l’Italie après le XVe siècle mit en vogue les mascarades publiques, les bals masqués & ranima le goût de la nation pour la moquerie,l’intrigue & les plaisirs faciles.
En France, la vogue et l’éclat du carnaval se perdirent beaucoup aux XIXe & XXe siècles.

Le mot CARNAVAL viendrait du latin cornus navalis ou char naval
Dyonisos-bacchus, le dieu de la vigne et de l’ivresse, serait venu par la mer et pendant les fêtes on le promène sur un char en forme de bateau.

Un exutoire

Il semblerait que le carnaval puise sa raison d’être, non dans le simple besoin de délassement et de distraction, mais dans la secrète nécessité, pour une société donnée, notamment lorsqu’elle est hiérarchisée, de ménager des soupapes de sécurité.
L’une des caractéristiques essentielles du carnaval, l’inversion des rôles, s’apparente fortement aux rites vaudous, à l’opportunité offerte, lors des services, au fidèle chevauche par le Ioa, de devenir le dieu ou la déesse : telle pauvresse en s’identifiant Erzulie se pare des bijoux et des toilettes qu’elle ne possédera jamais, tel pauvre diable sans autorité peut magiquement exercer, le temps d’une fusion mystique, le pouvoir d’Ogoun, le dieu guerrier.
Dans les manifestations carnavalesques, l’inversion des rôles, ou tout au moins le nivellement social (le masque brouillant les signes distinctifs), limités dans le temps, exorcisés par le jeu, apparaissent comme un précieux exutoire .

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